La scène psychédélique aujourd'hui

Le but de ce sujet est de dresser une rapide présentation de l'état actuel de la scène psychédélique aujourd'hui. J'ai mis mes goûts de côté pour faire un constat le plus objectif possible, mais j'ai cependant besoin de vous pour compléter certaines de mes connaissances ( je suis plutôt ignare en matière de full-on et darkpsy ).

Nous allons voir :

1_Les leaders de la scène aujourd'hui

2_Les directions empruntées, la manière dont évolue la scène

3_Les albums clés pour comprendre la scène psychédélique depuis 2004.


1. Les Leaders

Les gens que je présente ici n'ont pas tant été sélectionnés en fonction de leur talent ou de leur popularité, mais davantage à cause du fait qu'ils créent des réseaux, initient des tendances ou servent d'exemple à d'autres artistes. Il est essentiel de connaître ces artistes pour comprendre la psytrance d'aujourd'hui.

1 – Solar Fields
Le leader de la Trance underground



Son vrai nom : Magnus Birgersson
Pays : Suède
Genre : progressive, psybient

Solar Fields est un survivant de l'antique scène psytrance suédoise active autour de l'an 2.000 ( Battle of the Future Buddhas, Vibrasphere, Andromeda, Human Blue, etc. ). Il a su développer un style unique, inspiré de sa culture suédoise, avec des sons épurés, des lignes hypnotiques douces et des mélodies futuristes. Malgré l'aspect très intellectuel de ces sonorités, il est le fer de lance de Ultimae Records, jouit d'une immense popularité, notamment auprès des tranceux authentiques, et a su inspirer des projets comme Asura, Aes Dana, ou Carbon Based Lifeforms. Son apport à la scène est donc celui d'une musique intelligente mais sans prétention, qui perpétue l'héritage de la trance suédoise tout en s'éloignant des racines orientales de la psytrance au profit d'une esthétique plus nordique.

2 – Astrix
Le beau gosse de la psytrance



Son vrai nom : Avi Shmailov
Pays : Israël
Genre : full-on, progressive

Astrix a remplacé ces dernières années Infected Mushroom sur le devant de la scène Isratrance. Autrement dit, il lui incombe de donner le « la » de la Trance populaire jouée dans les teufs à Tel Aviv. Très réputé auprès des fêtards et des néophytes, il est l'incarnation de ce en quoi consiste plus des trois quarts de la psytrance aujourd'hui : un son ni particulièrement mauvais, ni particulièrement brillant, sans audace, éloigné de ses racines orientales, mais tout à fait convenable si on veut danser dessus, à l'image également d'un Gaudium, d'un Ace Ventura ou d'un Talamasca.

3 – Kindzadza
Le Scientifique fou


Son vrai nom : Lev Greshilov
Pays : Russie
Genre : darkpsy

Avec ses petits camarades darkeux ( Psykovsky, Cosmo, Furious, Crazy Astronaut, Kashyyyk, Highko, et les autres que nous connaissons tous ) dont il est à la tête, du moins en terme de popularité, il a participé à l'essor de la darkpsy, qui ne cesse, sous toutes ses formes, de gagner en notoriété chez les ravers du monde entier. Davantage attiré par la fête que par l'expérimentation, il est le meilleur exemple de ce qui ne va pas dans le courant darkpsy, auquel on reproche beaucoup de choses. Je n'ai rien contre les sonorités farfelues de la darkpsy, contre son éloignement des racines orientales de la Goa, non plus contre son concept glauque qui est vraiment rafraîchissant dans le monde de la Trance, ni même contre le fait que ce soit populaire ou expérimental. C'est juste que j'ai du mal sur ces deux points :
_le manque de créativité de la darkpsy. Pour un concept aussi innovant, c'est plus que dommage que la plupart des morceaux que proposent la plupart des artistes les plus connus se ressemblent un peu tous, et on a l'impression que pour pondre un nouveau morceau, il suffit de jeter aléatoirement des sons plus stridents les uns que les autres sur une ligne de basse surexcitée pour faire croire qu'on simule un bad trip.
_le côté malsain de la musique. On peut, encore une fois, faire de la dark sans se rendre insupportable en tâchant à tout prix d'introduire des influences satanistes dans les morceaux.
Les bons concepts de darkpsy existent ( Cybernetika, Electrypnose, Toï Doï, voire même chez les genres corollaires Hi-Tech et Forest ), alors pourquoi ne pas proposer au raver une musique par exemple orientée science-fiction comme chez Cybernetika, ou qui renouvelle la Goa sur des bpm à fond la caisse, plutôt que de créer des morceaux taillés sur mesure pour des teuffeurs qui ont 5g de vodka par litre de sang, c'est prendre les gens pour des consommateurs abrutis, ce qu'ils sont quand ils boivent trop d'ailleurs.

4 – John 00 Fleming
L'éminence grise de la psytrance


Son vrai nom : John Fleming
Pays : Royaume-Uni
Genre : progressive, uplifting

Personnage mystérieux qui se meut dans l'ombre, il semble que Monsieur Fleming tâche de refaire une santé à la psytrance, et même, à la Trance en général ( nombreuses collaborations avec des artistes non-psychédéliques ) en réintroduisant dans la scène contemporaine nos vieilles sonorités oldschool. Poussant de nombreux nouveaux talents vers l'avant grâce à son label éponyme et ses émissions de radio, il essaye de gommer le clivages entre Trance psychédélique et Uplifting pour le recentrer sur celui qui existe entre bonne Trance et mauvaise trance.

5 – Ovnimoon
Le grand Shaman de la Trance


Son vrai nom : Hector Stuardo
Pays : Chili
Genre : progressive, psybient

Hector Stuardo présente deux atouts dans sa culture de tranceux : d'abord, il est pétri de culture oldschool, et connaît bien la Classic Trance ; ensuite, c'est quelqu'un de vraiment spirituel, qui s'inspire de la culture indigène de son pays ( le Chili, où il est allé à la rencontre, dans les jungles du Nord, des tribus amérindiennes ). Très proche des milieux Neo Goa, et soucieux de redonner sa vitalité d'antan à la psytrance, il tâche non seulement de supplanter les sonorités automatiques  de la psyprog d'aujourd'hui par des rythmes plus authentiques, à la fois plus intenses, plus sensuels, plus denses et plus hypnotiques, mais en plus de ce travail sur la forme, il a réintroduit avec force la spiritualité au coeur de la Trance, en prenant appui sur ses expériences psychédéliques dans la jungle. Car la Trance, ce n'est pas que du son, c'est aussi de l'esprit. Il revalorise donc les racines New Age et orientales de la Goa avec des apports typiquement sud-américains.
De plus, son label éponyme promeut de nombreux et très bons artistes progressive et Goa.
Si vous n'avez jamais écouté « Love is the Key » de Ovnimoon, je vous crache dessus xD

6 – Filteria
Le Messie de la Neo Goa


Son vrai nom : Jannis Tzikas
Pays : Citoyen Grec résidant en Suède
Genre : Goa

Vous savez comment volent les oiseaux migrateurs, comme par exemple les canards sauvages. Ils volent en escouade, dans une position très particlière : ils volent en formant un V, avec à leur tête un oiseau qui fend l'air, et derrière lui, deux rangées d'oiseaux le suivent parfaitement alignés, une colonne vers la droite et une colonne vers la gauche.
Dans le mouvement Neo Goa, Filteria est l'oiseau de tête, qui fend l'air pour les artistes derrière lui, qui fait avancer les autres et donne la direction. Il a ouvert la voie du renouvellement de la Goa avec son album Sky Input sorti en 2004 chez Suntrip Records dont c'était d'ailleurs la toute première sortie. A sa suite, de nombreux artistes ont suivi pour redonner du panache à la Goa : la colonne de droite, ce sont les tenant de la Melodic Goa ( Khetzal, E-Mantra, etc. ) et la colonne de gauche, ce sont les tenant de la Nitzhogoa ( Goasia, Agneton, etc. ).

7 – DJ Zen
Grand artisan du Psychill


Son vrai nom : Gabriel Altar
Pays : Québec
Genre : psychill, psybient

Gabriel Altar, Astral Waves, DJ Zen, trois noms pour un seul homme, qui n'est autre que le modeste fondateur de Altar Records, qui rassemble la plupart des plus grands artistes de Morning Psytrance et de Morning Psychill. Fort de ses racines oldschool, il est cependant un innovateur dans la mesure où il renouvelle le contenu le fonds spirituel de la Trance/Ambient avec des émotions solaires, shivaïstes, qui, plutôt que de procurer un pur délire cosmique comme dans la Goa, se concentre à agir véritablement sur l'esprit et le corps du tranceux, avec une musique apaisante qui permet à celui qui écoute de retrouver son équilibre intérieur et de chasser ses mauvaises énergies.
Cette musique solaire et bienfaisante qui se développe beaucoup aujourd'hui n'est pas que du fait de Monsieur Altar, mais il y est pour beaucoup, comme c'est lui qui a réinterprété cet héritage hippie au sein de la scène psychédélique.

8 – Electrypnose
Le plus grand Troubadour Psychédélique


Son vrai nom : Vincent le Barde ( comme par hasard ! )
Pays : Suisse
Genre : full-on, darkpsy, psybient

Le Barde est le plus grand expérimentateur de la scène psychédélique contemporaine. Nourri par de multiples influences puisées dans presque tous les répertoires des EDM ( electronic dance music ) depuis la Goa jusqu'au dubstep en passant par l'elctro et la house, ses morceaux sont marqués par une très forte identité musicale, puisque son style est facilement reconnaissable tellement il sort du lot.
On l'oublie souvent puisque la psytrance contemporaine, notamment la Neo Goa, est très solennelle, mais la psytrance Oldschool était très fun, certains artistes faisaient alors parfois montre de grandes gestes comiques, ou du moins une grande partie des DJ s'attachaient à rendre leur public complètement euphorique, avec un 303 qui s'emballait comme un délirant sur des basses en mode berserk.
Le Barde a, à sa manière, réintroduit ce fun et cette euphorie, en se créant un style très cartoonesque qui recrée des ambiances bizarroïdes dans des paysages psychédéliques qui n'ont rien à envier à un bon film de Tim Burton. C'est de la psytrance pour Halloween, avec des clowns psychopathes, des zombies qui rigolent et des têtes réduites complètement shootées.
Aussi le Barde compose-t-il dans une large gamme de genres, du psycore le plus déluré à la psybient la plus apaisante qui soit. C'est non seulement un innovateur et un poète, mais c'est aussi quelqu'un qui sait transmettre puissamment ses émotions : sa darkpsy donne furieusement envie de danser, et sa psybient fait presque mel au coeur tellement elle est profonde et mélancholique.


La partie 2 arrive bientôt.

Mince alors, j'ai oublié de mentionner des catastrophes ambulantes comme Skazi et Neelix.

Edit : J'ai été un peu vache sur la darkpsy, mais ne vous y méprenez pas, je n'ai rien contre les darkeux, je critique juste la manière un peu industrielle dont est géré le milieu, d'ailleurs je me suis déjà surpris à écouter des albums dark,. Donc c'est pas pour vous insulter chers darkeux, entendons-nous,et si vous êtes pas d'accord, nous discuterons^^

C'est super sympa de ta part de partager tous ca avec nous, je vais ecouter les morceaux que propose ces artistes, sans etre arriver a ton edit, je me suis dit que tu avait un gros soucis avec la dark ^^

Je te propose :

Solar Fields - Swoosh

Astrix - Acid Rocker

Kindzadza - Crystal Inside

John 00 Fleming - 5000 Light Years From earth

Ovnimoon - Love is the key

Filteria - Galactic Rays

Astral Waves - Dreaming

Electrypnose - Mocalpo

Oui, j'ai un léger problème avec la darkpsy, je l'avoue, j'en suis un violent détracteur, et pourtant, quelque part, je peux pas m'empêcher de trouver ça vachement frais ^^ Disons que je déteste à mort 19 jours sur 20, et que le dernier jour, ça peut me faire bien triper.
Mais attention, j'ai rien contre la Forest Trance en revanche. Juste la darkpsy technologique qui tire sur le psycore, j'essaye de me contrôler pour pas cracher trop dessus, parce que c'est toute une dimension de la psytrance et que beaucoup de gens apprécient, et je les comprends, c'est vrai que c'est intéressant. J'ai peut-être tort de vilipender autant le genre, mais j'ai jutse du mal à en empêcher voilà tout ^^
En fait, je me suis calmé sur le genre depuis une fois où je me suis endormi sur du psycore et où j'avais l'impression de voir des poneys roses partout dans ma tête ( véridique ). Je reconnais que le genre apporte quelque chose, et qu'il peut efficacement affecter l'esprit.
Mais ça me dérange de penser que des morceaux de ce genre peuvent être dangereux pour la santé mentale de certaines personnes sensibles, on est pas obligé de créer de la musique aussi violente ou aussi perturbante pour triper.
Ce qui me dérange surtout aussi, je l'ai déjà dit, c'est le manque de créativité des magnats de la dark. Ils arrivent pas à se renouveler, au point qu'ils font tout le temps un peu la même chose, mais si on me prouve le contraire, je suis prêt à tout écouter. D'ailleurs j'aime bien Cybernetika, Toï Doï et Electrypnose.
Et puis un dernier truc, c'est que je supporte pas les gens qui placent la dark au-dessus de tous les autres genres de la psytrance. Qu'on soutienne que le psycore est l'aboutissement ultime de la psytrance, c'est tout à fait défendable, et je peux moi-même le prouver. Mais qu'on glorifie Psykovsky et Kindzdza en en faisant des espèces de génies, des Mozarts des temps modernes qui écrasent tout le monde, là, je suis pas du tout d'accord. Filteria leur roule dessus, ces gens-là, et je ne permettrai pas quon mette de côté les vrais génies.
Voilà la substance de mon ressentiment envers la dark, qui n'en est pas vraiment un si on comprend ce que je dis.

Hé ben... Je viens seulement de me décider à ouvrir ce topic, et je suis pas déçu... Non seulement je partage ton opinion sur plusieurs points (encensement excessif de Psykovsky par exemple ^^), mais en plus j'ai l'impression que tu vas m'apprendre pas mal de trucs. Je pense être assez calé dans les styles que j'aime le plus (psyché "pure", full-on de nuit, psygressive..), mais je le suis beaucoup moins sur des styles plus softs comme la prog ou le psychill, ou plus anciens comme la goa "traditionnelle"..

Ce topic est prometteur ; dès que j'ai un creux d'une heure et la motivation qui va avec je m'y colle, t'façon maintenant que t'as parlé de Vince je peux pas rester de marbre =D

Merci Ardo

Merci Tux ^^ Je me colle ce soir à la deuxième partie.

Mais je pense qu'on se complète bie, puisuqe moi, à l'inverse, je pas très callé Night Trance et full-on. Mais je n'ai as choisi ces personnes en fonction de mes goûts, ni cherché à mettre une certaine Trance en avant plutôt qu'une autre, la preuve en étant que j'ai mis Astrix et Kindzadza avant les autres, et même si j'aime bien Solar Fields, c'est pas mon kiff absolu.

Mais si jamais je t'apprends tes trucs, j'espère que ce sera réciproque ^^

Evolution et perpectives.

1_La Psytrance dans le monde.

Puisqu'on parle de l'état de la scène psychédélique, il faut bien entendu commencer par voir là où elle est active.

Israël : Auparavant capitale de la Psytrance, et véritable ruche à artistes dans les 90', qu'en est-il aujourd'hui ?
La scène Isratrance semble s'être enfoncé dans le gouffre du populisme, et si le pays est visible aujourd'hui, c'est à cause surtout des espèces de gros bill de la full-on qui se font entendre sur les radios psy du monde entier ( Infected Mushroom, Skazi, etc. ). Israël apparaît donc comme une capitale décadente, avec des artistes célèbres bouffis d'argent et plus vraiment créatifs.
Elle est loin l'époque où on avait des CD comme ça : https://www.youtube.com/watch?v=QyYIeV2fZlA

Mais à l'échelle microsopique, même si les collaborations entre génies n'existent plus trop, on a toutes sortes de petites initiatives portées par des projets underground absolument vivifiant, mais qui restent isolés. J'en cite quelques uns : Afgin ( Goa ), PsyCraft ( full-on ), Mindwave ( progressive ), Zero Cult ( psychill )...

Scandinavie : La Scandinavie, la Suède en particulier, a toujours joué un rôle moteur dans le développement de la Trance. On se souvient notamment que la Suède a plus ou moins inventé la prog.
Aujourd'hui, la Suède fournit toujours une Psytrance innovante, et est très active, produisant des artistes pour la progressive ( Solar Fields, Etnoscope... ), la Goa ( Filteria, Trinodia... ), la psybient ( Carbon Based Lifeforms, Sync24... ) et même la Forest ( Ka-Sol ). C'est un pays leader.
Le Danemark semble avoir joué un rôle important dans le développement de la darkpsy.
Quant à la Finlande, elle est fidèle à sa production traditionnelle de suomi.

Russie : Jusque là pays tout à fait anodin, la Russie a commencé à briller ces dernières années tant en matière de Trance que de Psytrance. On note que l'essentiel des légions darkpsy est sortie du ventre de la Mère Patrie, et que c'est devenu un pays incontournable, de fait, dans la scène psychédélique.

Europe de l'Ouest : L'Europe de l'Ouest n'a jamais produit énormément d'artistes, mais ces artistes ont toujours été important, en promouvant la Psytrance, en fondant des labels, et en produisant de la qualité. C'est encore le cas aujourd'hui.
L'Allemagne se place encore en tête des productions européennes, avec nombre projets progressive et Goa. Le Royaume-Uni produit aussi quelques artistes remarqués ( comme Avalon ). La France fournit des artistes underground, peu connus ( sauf Talamasca ) mais de très bonne facture ( sauf Talamasca xD. ) La France produit surtout du chill-out et de la Goa.
Le Vieux continent s'est donc spécialisé dans la Goa/Prog/Ambient, et centralise la scène psychédélique avec moult labels incontournables ( Suntrip Records, Iono Music, Ultimae, Altar, et j'en passe ).

Balkans : Les Balkans n'ont jamais été aussi productifs aujourd'hui, et sont peut-être la région la plus importante du monde, à l'heure actuelle, sur la mappemonde psychédélique.
On notera surtout des productions nombreuses et appréciées chez les Serbes ( qui font de la prog : Lyctum, Flegma, Nerso, Sideform, etc. ; je fais une parenthèse aussi pour dire que la Trance Uplifting semble amorcer une renaissance autour de la Serbie avec Pulsar Recordings ).
Les Balkans jouent aussi un rôle clé dans la renaissance de la Goa, surtout en Croatie ( Nova Fractal, Lunar Dawn, et d'autres ), en Roumanie ( E-Mantra, Artifact303 ), mais aussi ailleurs ( Sky Technology en Ukraine, Arronax en Bosnie, etc. )
Les Balkans ne concentrent pas que les artistes, mais aussi les fans. Les trois pays qui écoutent aujourd'hui le plus de la psytrance sont Israël, la Serbie et la Grèce, ces deux derniers étant dans les Balkans. Cet axe Israël-Grèce-Serbie forme aujourd'hui l'axe méditerranéen de la psytrance, la colonne dorsale de la scène psychédélique. Beaucoup de fans aussi en Hongrie et Bulgarie.

Brésil : La Psytrance y est très populaire à cause des traditions festives de ce pays qui mettent en avant les rave parties, mais je connais pas le dossier brésilien à fond. Je sais qu'ils fournissent pas mal de prog et de Goa ( Amithaba Buddha, Astrancer, Psychowave ).

Amérique du Nord : Plus présent sur la scène psychédélique qu'auparavant, elle fournit quelques projets underground mal connus.

Australie : Un pays laboratoire, où se produisent toutes sortes d'expérimentations autour de la psytrance. La contribution des Australiens est surtout de nature progressive, comme nous leur devons la psygressive et la dark prog.

Afrique du Sud : De la full-on bizarre. Un public plutôt important.

Japon : Du matos pour ravers : full-on, darkpsy ( ils ont une grosse école de psycore apparemment ), un peu de Goa.

2_La Psytrance aujourd'hui


Passé l'âge d'or de la Trance, dont l'apogée se situe en 1999, la scène psychédélique a connu une importante dévitalisation jusqu'au milieu des années 2000, après quoi le mouvement psytrance s'est considérablement diversifié et a produit toutes sortes de ramifications dans toutes les ramifications.
Mais, au dire de certains, la Psytrance, et la Trance en générale, serait morte, et, je cite, « les petits nouveaux » auraient « tout foutu en l'air ».
Je vais vous proposer une grille de lecture très simple du Monde psychédélique d'aujourd'hui, qui est on ne peut plus clair, qui permet de comprendre l'évolution du milieu et les mentalités du public actuel, et qui répond aux questions suivantes :
_La Psytrance est-elle morte ?
_La Goa Trance constitue-t-elle encore le genre locomotive de la Psytrance ?
_Que veut dire le mot « psytrance » aujourd'hui ?

Puis, après l'analyse que je vais vous proposer, je ferai un bilan sur la qualité effective de la qualité de la musique psytrance aujourd'hui.

Je vais d'abord mettre en évidence que deux scissions majeures ont fracturé la scène psychédélique dans les années 2000.

La première, qui est assez évidente, est la rupture entre Psytrance populaire et Psytrance Underground. Alors qu'auparavant, la Psytrance était un joyeux melting pot où tout le monde jouait avec tout le monde, aujourd'hui il y a deux catégories d'artistes : ceux qui font les cake sur scène, et les autres. Bref, les gens sérieux qui cherchent à gagner de l'argent, et les vrais.

De ce point de vue-là, c'est vraiment la débauche en Israël, qui a dramatiquement concouru à propager à répandre la Psytrance commerciale, en inventant la full-on Isratrance ( de la même manière que les Pays-Bas ont engendré les DJ maudits qui ont répandu la Trance commerciale qui a fait des ravages sur la scène non-psychédélique ).

La Progressive molle et la mauvaise full-on, encouragées par les nouveaux leaders de la scène, qui ont bien mal tournés ( n'est-ce pas Infected Mushroom ? N'est-ce pas Neelix ? Bien ou bien de vendre son âme au diable ? ) quand ils ne sont pas tout simplement nés avec des bouchons de cire dans les oreilles ( oui, c'est de toi que je parle Skazi ), ont largement dé-crédibilisé le milieu.
De plus, les petits artistes ont été occultés par ces mégastars de la « Psytrance ».

D'un autre côté, dans les coulisses de la scène, la Psytrance authentique est devenu un genre expérimental, avec parfois des prétentions intellectuelles, voire élitistes. Avant, on créait de la bonne musique sans chercher à se prendre la tête. Mais de nos jours, si tu vas sur un site comme Ektoplazm, tu verras que c'est plein à craquer de morceaux étrangement psychédéliques, bizarres, compliqués, parfois prétentieux, mais qui donnent apportent des idées nouvelles et renouvellent le milieu.

Et là, la phrase digne d'un reportage de TF1 :
Mais alors, qui tient vraiment les ficelles du milieu ?

En fait, je vais reformuler la question : mais où sont les vrais Tranceux ? Ils écoutent quoi ?

Le véritable sentiment psychédélique a perduré, mais il faut creuser un peu pour le trouver.
Deux tendances majeures concentrent les vrais fans, mais pour en parler, il faut d'abord évoquer le deuxième clivage majeur dans la scène psytrance contemporaine.

Revenons donc sur l'histoire de la Psytrance dans les années 2000.
Après les années 90, qui était la décennie de la Goa, il fallait passer à autre chose. Parallèlement, la deuxième génération a été beaucoup moins en contact avec les hippies de Goa et les mentalités New Age qui constituent l'héritage spirituel de cette musique.

La Goa, l'univers qui s'était formé autour de la Goa, avaient permis aux DJ d'explorer des thèmes comme la prise de drogues, le chamanisme, les capacités mentales du cerveau humain, la rencontre avec le Divin ou la recherche de vie extraterrestre, le tout étant encadré par un esprit communautaire hippie façon Peace & Love.
Alors de même que le métal a été l'évolution nécessaire du rock psychédélique, en introduisant une dimension gothique aux vibrations des guitares électriques, la Psytrance a évolué en s'obscurcissant.
Pour renouveler le contenu, il fallait regarder la musique par l'autre bout de la lunette.
Car après tout, la Goa, c'est comme la croix du Christ : elle représente la paix, l'amour et la charité. Mais il suffit de retourner cette croix pour en faire l'emblème antéchristique, le symbole de la Bête.
La Darkpsy, c'est l'anti-Goa. C'est à la fois le contraire et l'évolution du genre.

Ce genre, apparu vers 2005, est l'objet de nombreuses polémiques de la part des anciens Tranceux. Pourtant, dès 2000/2001, quelques-uns des plus fameux projets Psytrance ont eu l'idée d'assombrir les sonorités de la Trance. Trois exemples ( et quels exemples ! ) :

_X-Dream – Aspirin ( 2000 )


_S.U.N. Project – Luna ( 2001 )


_Etnica – Rings of Saturn ( 2004 )


On peut ainsi détecter chez les anciens magnats de la Psytrance une tendance à l'assombrissement dès l'an 2000.
Et c'est tout à fait logique, pour des raisons qui tiennent de la psychologie.

Dans « Psytrance », on retrouve le préfixe « psy », qui renvoie à l'esprit. La Goa avait exploré une certaine partie de l'âme humaine, une partie plus mystique, tournée vers des pensées positives, avec en arrière-pensée des aspirations de boddhisatva.
Comme on avait fait le tour du sujet, il fallait bien explorer l'autre versant de l'âme humaine : le côté obscur et ses ombres : angoisse, folie, haine, etc.
Les délires mystiques sont ainsi devenus des délires macabres, et les yogis sont devenus de dangereux sorciers vaudou.

La darkpsy, qui s'est développée notamment autour du Danemark et de la Russie, a apporté une mutation considérable à la scène psychédélique, et a permis de développer toute une nouvelle gamme de sous-genres psychédéliques : dark prog, forest, dark Goa, full-on Night, etc.

C'est précisément ce milieu qui représente la véritable psytrance à l'heure actuelle.

D'un autre côté, de nouveaux artistes ayant grandi sur les dancefloor de la Goa, quand ils sont parvenus à maturité, ont été soucieux de reprendre le flambeau de la Goa Oldschool.

La Neo Goa est apparue progressivement autour de personnalités comme DJ Anoebis ou Felipe Santos, et les artistes ont profité de la dépopularisation du genre pour explorer à fond les anciens thèmes de la Goa, en se préoccupant moins du côté « dance » ( puisque les gens ne dansaient plus sur de la Goa ) pour insister davantage sur les thèmes mélodiques et spirituels de la Goa.
La Neo Goa est, par comparaison avec la Oldschool, beaucoup plus solennelle, beaucoup moins fun, et très axée sur la rêverie et le songe, visant à transporter le public autant en esprit que par le moyen de la danse psychédélique sur le dancefloor.
Mais la Neo Goa jouit d'une notoriété bien faible à côté des magnats de la darkpsy.

A côté de la Neo Goa, que sont devenus les anciens artistes Goa ?
On note que beaucoup se sont rapprochés des milieux progressive, ou bien des milieux psybient. D'autres ont continué la Goa avec plus ou moins de succès, tandis que certains ont pris la pente de la full-on, mais ce qui nous intéresse ici, c'est la collusion entre les milieux prog, Goa et ambient.

Car en effet des rapprochements subtils ont opéré entre ces trois genres.

Le milieu Psyprog se revendique effectivement beaucoup de sa paternité avec la Goa Trance, quand elle n'affirme pas tout simplement être de la Goa Trance elle-même. Et on a vu plus haut que certains artistes ( comme Ovnimoon ) allaient puiser dans les racines orientales de la Psytrance pour produire des morceaux, et en effet, des mélodies Goa se font assez souvent entendre dans des morceaux prog.

Le dernier album de Ovnimoon vient de sortir. Dans celui-ci, une des pistes fait intervenir deux géants de la Neo Goa, E-Mantra et Nova Fractal :


Permettez-moi donc de faire un premier bilan de tout ceci :
Quatre genres dominent la scène psychédélique. On a deux genres un peu mollassons, un peu vides d'identité, la Full-on et la Prog, qui font la base de la Psytrance commerciale, et deux genres qui rassemblent les vrais Tranceux : la darkpsy et la Neo Goa.

Et que constate-t-on ? Les deux genres faibles sont en train de se faire remarquablement vassaliser par les deux genres forts, et la full-on et la prog deviennent des genres corollaires respectivement de la Darkpsy et de la Neo Goa.
Une preuve ?

Full-on Night :


Progressive Goa :


La scène psychédélique authentique semble donc s'être scindée entre deux publics bien distincts, mais dont nous n'avons pas fini de définir les contours.

Il y a donc deux pôles de la vraie Psytrance : un pôle « Night », et un pôle « Morning ».

En effet, les thèmes de l'amour, de la compassion, les thèmes solaires et shivaïstes sont plus que jamais d'actualité chez le public proche de la vraie Goa-Prog.
Ceci est certainement dû au fait que les artistes de ce côté-ci sont proches des milieux psybient.

Voici de la Morning Prog :


On notera que Suduaya, de même que Ovnimoon et E-Mantra, compose des morceaux psybient. Et il faut admettre qu'on peut difficilement explorer les thèmes du massacre et de la violence avec des morceaux de moins de 120 bpm.

Car le véritable secret de la Goa Trance dans les années 2000, c'est qu'elle a trouvé son aboutissement ultime dans la Goa Ambient, en anihilant son bpm et sa fonction « dance ».

Et on ne s'étonnera guère que la plupart des anciens grand projets Goa Trance des années 90 ont composé de la psybient après 2000, à l'image de :

_Jaïa


_ ou de Electric Universe


L'anéantissement de la Trance jusqu'à 0 bpm a permis au milieu de connaître un souffle vivifiant de spiritualité. Cette Goa Ambient méditative a amené des thèmes positifs à la Psytrance, pour la rendre bienfaisante, et en faire une musique qui agit vraiment sur l'esprit ( bref, de la vraie Trance, comme la Trance amène à un niveau mental plus élevé, en principe ).

Au contraire, du côté Darkpsy, la course au bpm a été lancée. L'aboutissement de cette Trance sombre quant à lui se situe dans l'explosion exponentielle du rythme. Les plus grands artistes Darkpsy se sont frottés au Hi-Tech/Psycore, à l'image de Crazy Astronaut :



Le délire a été poussé jusqu'au bout, mais peut-on encore parler de Trance au-delà de 180 bpm ?



Ainsi, le secret de la Psytrance aujourd'hui, c'est que, passée l'époque fun des années 90, elle s'est reconcentrée sur ses thèmes originaux dans les années 2000, sur ses thèmes spirituels, et les a explorés à fond, tellement à fond que la Trance a dépassé la Trance.

La scène psytrance d'aujourd'hui, c'est donc :

_un pôle « Psytrance », avec son public bien précis, et avec des aspirations Dark/Hi-Tech/Full-on/Experimental/Dub/Psygressive/Glitch

_un pôle « Goa », orienté vers les thèmes Oldschool/Progressive/Ambient/Morning/Tribal/Goa/Melodic

Tandis que le premier pôle, tourné vers le futur, et centré sur la Russie et l'Australie, a su se construire loin des racines orientales de la Trance des années 90, le deuxième pôle, tourné vers le passé et axé sur la Suède, reprend la tradition authentique de la musique Goa, en s'attachant surtout à préserver son héritage spirituel, celui de la mentalité New Age de la communauté hippie de Goa, et en restaurant de vieilles techniques ( nitzonot, 303, etc. ).

Je dirais que 9 psytranceux sur 10 sont attachés se reconnaissent dans le premier pôle, et le dixième restant se retrouve dans le pôle « Goa ».

Entre ces deux pôles, un important public écoute une Trance indifférenciée, centrée sur Israël, qui consiste en une psytrance commerciale, sans trop d'intérêts, de la full-on et de la prog qui se vendent et s'achètent à la douzaine. Ce public-là ne fait pas partie de la Psytrance, comme il pourrait tout aussi bien écouter du Tiësto ou du Armin Van Buuren.
Deux pôles underground, un pour le côté obscur et un pour le côté Morning, et un anticentre, voici les trois publics psychédéliques qui composent la scène psychédélique actuelle.

Moi-même, j'écoute à peu près autant de prog que de Goa, avec un peu de psybient/psychill au milieu, et je connais d'autres personnes comme moi, à commencer par Astralseeker, qui se retrouvent dans ce pôle, sans être particulièrement intéressé par la full-on/darkpsy et ce qui tourne autour.

Donc non, la Psytrance n'est pas morte. La Psytrance au contraire s'est vraiment constituée après l'an 2000, et a trouvé son aboutissement dans le psycore. La Goa Trance s'est départie de la Psytrance, et est en train de revenir en force sur la scène psychédélique, tout en ayant abouti spirituellement dans la psybient.
La Goa Trance est donc le genre locomotive du pôle Morning de la scène psychédélique.

Quant à la qualité de la musique, c'est vrai qu'elle n'a ni le panache, ni le fun, ni la popularité qu'elle avait antan.
L'anticentre mou de l'Isratrance, c'est de la saloperie. Ca a foutu un sacré coup à la Trance, d'où le fait qu'on l'ait dite morte.
Au niveau du pôle sombre, la musique tend malheureusement à être trop systématique, trop industrielle, et le public, comme les leaders, sont parfois un peu trop, comment dire, arrogants.
« Eh man, j'ai sniffé de la dark, ça a grave dilaté ma consciousness. Tu peux juste pas comprendre. Psykovsky, c'est le Mozart des Temps modernes, et ouais man. »
(J'aime taquiner les darkeux xD )
Malgré ces quelques dérives regrettables, la Darkpsy nous offre aujourd'hui de belles promesses, et il s'agit certainement d'un tremplin pour la Trance du futur ;

Du côté Goa, les continuateurs rassemblent leurs forces, et il y a fort à parier qu'ils vont redorer le blason de la Trance. Globalement, comme ce sont de purs passionnés, souvent non ou mal rémunérés qui font ça, ils produisent de la qualité, et certains morceaux sont souvent meilleurs que les morceaux Oldschool. La Neo Goa n'a rien à envier à l'ancienne, si ce n'est l'esprit fiévreux du dancefloor des années 90.

La partie 3 arrive bientôt.

Et j'ai oublié de préciser, mais l'enjeu de cette dualité entre Neo Goa et Darkpsy, qui me semble être déterminant dans  dans l'évolution de la musique psychédélique, m'a amené à écrire un article sur le site tranceaddict.com.

L'article est en anglais : http://tranceaddict.com/forum/showthread.php?threadid=653529&referrerid=2#.UfsEsW2SA9U

il s'intitule : The Future of Psytrance : Darkpsy vs Neo Goa ?

Et dernière précision : Galaxy est un pseudoyme de Electric Universe, pour ceux qui ont noté que les noms concordaient pas.

Eidt : un schéma pour résumer :

psycore>darkpsy>full-onNight>full-on>Isratrance<progressive<progressive Goa<Neo Goa<psybient

Ardo a écrit:Les deux genres faibles sont en train de se faire remarquablement vassaliser par les deux genres forts, et la full-on et la prog deviennent des genres corollaires respectivement de la Darkpsy et de la Neo Goa.

psycore>darkpsy>full-onNight>full-on>Isratrance<progressive<progressive Goa<Neo Goa<psybient

Quand tu parles de genres corollaires, tu veux dire quoi exactement ? Je ne crois pas que tu parles d'une apparition postérieure (full-on "issue" de la dark par ex.), alors c'est quoi, le public qui est similaire ? Parce qu'au niveau du son en lui-même j'ai du mal à faire le rapprochement entre Azax et Kindzadza par exemple ^^ Kick et basse beaucoup plus gras, leads en scie saturés, montées interminables et gros drops qui s'la pètent.. Et pour avoir fait quelques soirées bien bourrin, les gens sur le floor ne sont pas les mêmes entre un set de full-on night et un set de dark à 170 bpm.. en tout cas pas dans le même état ^^ J'ai vu des mecs envoyer du gros pâté en full-on, genre Chromatone à l'Ozora c'était énorme, mais pour moi ça n'a pas grand-chose à voir avec la darkpsy, de ce que j'en connais.. Mais la vassalisation dont tu parles n'implique peut-être pas forcément de points communs ?

Pis ça dépend ce que t'appelles la dark aussi, paske pour moi c'est un style vraiment particulier et pas seulement à cause du rythme, et j'ai l'impression que pour toi elle englobe ce qui à mon sens s'appelle juste "d'la psyché" et se placerait sur ton schéma entre la dark et la full-on de nuit. Mais je vais chercher quelques exemples audio ce sera plus simple ^^


Edit : 

La scène psychédélique authentique semble donc s'être scindée entre deux publics bien distincts, mais dont nous n'avons pas fini de définir les contours.

Désolé j'avais pas lu la suite, il s'agit bien d'une distinction des publics donc.

Edit 2 :

Je dirais que 9 psytranceux sur 10 sont attachés se reconnaissent dans le premier pôle, et le dixième restant se retrouve dans le pôle « Goa ».

..pôle dans lequel tu as inclus la prog il me semble ? A Ozora la prog la journée c'est là que c'était le plus blindé, check les vidéos d'Ace Ventura.. C'est le style le plus écouté je pense. Moi pas comprendre ^^

Tux a écrit:..pôle dans lequel tu as inclus la prog il me semble ?

en fait, ce n'est pas tant que les proggeurs appartiennent à ce pôle, c'est plutôt que les gens qui écoutent de la Goa et de la Goa Abmient se nourrissent aussi de prog, et fait partie de leur univers.

Aussi, dans mon schéma, j'ai indiqué que certains artistes Prog sont proches des milieux Goa, et que d'autres sont proches de la Trance commerciale. dans un cas on paut parler de Progressive Goa, et pas dans l'autre.
Car j'ai aussi évoqué une Trance indifférenciée, une prog et une full-on pas très brillantes, dans laquelle Ace Ventura se range tout à fait bien., en même temps que des gens comme Captain Hook par exemple.
Quand les gens écoutent de la prog indifférenciée, ils ne retournent pas au pôle Goa mais au pôle Isratrance du milieu.

Tux a écrit:C'est le style le plus écouté je pense

Peut-être, en fait je faisais des estimations, mais elles sont sans doutes erronées, comme je n'ai jamais mis les pieds à une rave party.

Mais je parlais du public qui a une vraie culture psychédélique ici, pas des simples consommateurs.


et oui, pour moi il existe un public par pôle. Un public Goa et un public dark qui se mélangent difficilement.

Mais je prétends pas avoir raison, je fais juste une synthèse que j'espère juste.

Au fait, qu'entends-tu par simple "psyché" ? Je considère que la psytrance est un terme générique, et que tous les morceaux peuvent être rattachés à un genre défini sans être simplement qualifiés psytrance. Donc je vois pas à quoi renvoie ce terme chez toi, et j'aimerais bien que tu m'éclaires.

C'est des potes qui parlent comme ça, des vieux d'la vieille et moi j'dis pareil.. Mais j'crois que le terme correct c'est vraiment juste "psytrance" même si parfois ça peut avoir des accents limite dark ^^ Je te link quelques exemples dans quelques minutes

Excuse la lenteur de ma réponse, j'étais pris dans les affaires du monde extérieur.

Oui, je vois mieux de quoi tu veux parler. Même si psytrance est un terme générique vieux de plus de 20 ans, il s'applique particulièrement bien à ce style de musique, qui m'embarrasse au plus haut point, étant donné qu'il sort un peu de mes catégories ; or, je suis un gros maniaque, et pour moi, tout doit rentrer dans des petites cases, surtout que psytrance, c'est un peu vague, il faut mettre un nom sur cette musique ( sinon, ma tête peut exploser ).

Trop mélodique pour être dark, trop progressif pour être full-on, c'est, je dois dire, de la bonne psychédélia, et en mettant en relation ces morceaux entre eux ( alors que j'en avis déjà dû en croiser un ou deux, que j'affiliais à la dark/full-on dans le sentier d'autres pistes plus clairement normées ), ça m'a éclairé vraiment beaucoup sur cet aspect de la psy.

C'est sympa comme musique, très sympa, surtout le premier morceau.
C'est pas lourdingue, il y a de l'énergie, c'est ni trop commercial, no trop underground, tu peux écouter ça dan ton coin ou danser dessus avec des potes hippies, non, vraiment, très bon choix, très bon goût.
En plus, je recherchais il y a peu ce genre de sonorités, en me demandant où on pouvait trouver des morceaux comme ça, sombres mais agréables. Donc, tu m'as épargné un topic en faisant cette réponse.
En écoutant Ajja, ou les autres, je m'imagine dans un vieil entrepôt abandonné au milieu d'une forêt, dans un paysage un petit peu délabré. Exactement comme de la Forest Trance.
A tous les coups, ce que tu appelles psytrance ici, il me semble que c'est de la Forest, comme :
https://www.youtube.com/watch?v=pf0T7VWoJqk

Je me trompe peut-être, mais j'ai à tout prix besoin de classer ce que j'écoute dans des compartiments bien rangés.

En tout cas merci pour l'écoute, c'est pas mal du tout. J'écouterai peut-être des trucs comme ça à la rentrée.

Et sinon, globalement, mon analyse, d'accord ou pas d'accord ,

Un dernier truc, la partie 3, qui devait évoquer les albums phares, ne sera pas publié, car je préfère en parler dans les albums de la semaine, et en plus, je m'y connaissais pas assez de tout manière.

Ardo a écrit:psytrance, c'est un peu vague, il faut mettre un nom sur cette musique

J'y avais pas pensé lors de mes précédents posts mais ton lien vient de me rappeler un truc que tu as sûrement déjà constaté : dans pas mal de descriptifs "officiels" (sites, forums, même les tags de style que les artistes mettent sur leurs propres sons sur SoundCloud), le terme "psytrance" est utilisé au même titre que d'autres noms comme "darkpsy", "progressive"... Check dans le descriptif de la vidéo que tu m'as linkée, en plus ils distinguent psytrance et forest ! On n'est pas dans la merde xD 

pour moi, tout doit rentrer dans des petites cases

Enfin bref, moi les étiquettes m'importent peu ^^ Je range ma musique dans quelques grosses catégories, il y a sûrement des subtilités qui m'échappent mais c'est pas grave je trouve, parce que si tu fais des trop petites cases ça devient vite le bordel entre les dossiers, genre si tu me dis que le 1er album d'Ajja c'est de la Forest et que le 2ème devrait plutôt aller dans le sous-sous-sous-dossier Twilight.. ça va m'faire chier parce que l'esprit est le même x)
Bon bien sûr je parle pas des p'tits rigolos comme Electrypnose qui sort un album psytrance qui se termine par un morceau chill à 193.391 bpm (pfff cet album... ce sera un des "albums de la semaine", j'en fais une affaire personnelle ^^), puis un album électro/breakbeat, un album prog, pis en passant un double album psy/full on avec une intro toute douce sur le 2ème cd, un album d'ambient, un track hi tech sur son SoundCloud, fait de la darkpsy en live, le tout sous le même nom de scène.. Là t'es un peu obligé de séparer tout ça quand même xD (liste pas exhaustive du tout lol, en fait je crois que j'vais faire un méga post sur Le Barde ça m'démange ^^)

Tout ça pour dire que je préfère ne pas être trop précis dans ma définition des styles de musique, sinon l'artiste perd son originalité pour simplement appartenir à un style prédéfini.. Si j'entends du Ajja je saurai tout de suite que c'est lui et pas Electrypnose, pourtant la finalité du son est la même, see what I mean ?


Ceci dit je pense que tu as vu juste avec la Forest, c'est un style que j'aime bien ^^ je vais en prendre un peu sur Ektoplazm pour voir  Et sinon t'en avais pas parlé mais j'ai découvert le terme Twilight y'a pas longtemps, et je crois qu'on n'est pas loin non plus, apparemment c'est à mi-chemin entre Full on de nuit et Forest...

Sinon, content que tu aimes, j'ai vraiment la race de son à te filer du coup  Je pensais mettre des liens en public pour dl les albums de la semaine mais c'est trop risqué, mais pour ceux que ça intéresse je vous enverrai les liens en mp, j'pourrai même partager mon dossier zik avec vous si vous vous inscrivez sur Mega, ça marche du tonnerre